Romagnat accueille plusieurs châteaux, dont le château d'Opme, classé Monuments Historiques, mais aussi un patrimoine plus modeste : fontaines, croix...
Si Romagnat fut par le passé qualifiée de « commune aux sept châteaux », il n’en reste aujourd’hui que cinq : le château de Bonneval a été cédé, avec son domaine, à la commune de Pérignat-lès-Sarliève et la forteresse de Montrognon, démolie sous Louis XIII, se trouve sur le territoire de la commune de Ceyrat
Ces cinq châteaux sont le château d’Opme, qui, seul, offre une tour fortifiée, et les châteaux de Bezance (mairie de Romagnat), de la Prugne (Centre médical infantile), de Saulzet-Le-Chaud et de Clémensat.
Forteresse commandant le col où passait la voie Romaine de Clermont au Puy, le château a appartenu aux Comtes, puis aux Dauphins d’Auvergne.
Sa construction primitive date de la fin du XIe siècle, ce qui en fait un des plus anciens châteaux d’Auvergne. Bâti autour d’une cour intérieure, le logis est flanqué de 5 tours dont trois subsistent de nos jours. Au XIIIe siècle un donjon carré a remplacé une des tours d’angle.
Pris par les Anglais en 1381, le château est libéré en 1393 par les Maréchaux de Boucicaut et Sancerre.
En 1613, Antoine de Ribeyre, Trésorier de France, devient propriétaire du château et effectue des travaux considérables : création d’une entrée d’honneur et d’un escalier intérieur, ouverture de larges fenêtres à meneau apportant clarté et élégance à cette forteresse autrefois si austère. Puis deux jardins en terrasse sont aménagés, dans le style de Le Nôtre : l’un avec un grand bassin circulaire, l’autre avec une fontaine renaissance attribuée à Androuet du Cerceau.
Plus près de nous, en 1940, le général de Lattre de Tassigny, maréchal de France, a séjourné dans cette demeure, lorsqu’il a créé l’école des cadres d’Opme.
Depuis 1989, les propriétaires actuels se sont attachés à poursuivre et à améliorer cette œuvre de restauration.
Le château et les jardins sont classés Monuments Historiques depuis respectivement 1916 et 1969.
Visites de Pâques à la Toussaint :
tous les dimanches et jours fériés de 14h30 à 18h.
Du 15 juillet au 15 septembre :
tous les jours sauf le mardi, de 14h à 19h.
Visites pour les groupes sur rendez-vous.
Informations : 04 73 87 59 35.
Au rang du petit patrimoine religieux, il faut signaler la présence de 16 croix à Romagnat, de 8 croix à Opme et de 5 croix à Saulzet-le-Chaud. Parmi ces croix que l’on découvre au détour des chemins, il convient de citer les plus remarquables : Croix Saint-Verny, Croix Sainte-Anne, Croix Notre Dame de May, Croix du Saint-Esprit, Croix Saint-Francis, Croix de Saulzet, Croix de Saint-Antoine.
Vingt fontaines alimentaient en eau les bourgs ; parmi elles, la fontaine de la Cure, la fontaine de la Croze, la fontaine de l’Arzalier, la fontaine du Terrail, la fontaine de Chambranchot, la fontaine de l’Allait, la fontaine de Saulzet-le-Chaud et la fontaine d’Opme.
Deux circuits permettent de découvrir ce patrimoine : des cartes permettent de situer les croix et les fontaines et sont accompagnées de photos et d’un bref descriptif issu de l’ouvrage « Romagnat au fil du temps » édité par le Centre Social de Romagnat
Vers 1650, lorsque François Carmentrand fit construire le château, il dut faire établir une conduite entre le fief de la Prugne qui était situé vers le bas de la côte du Colombier (jonction des rues d’Opme et de Tocqueville) et sa nouvelle propriété. En 1675, il acheta la source de la Gazelle et la fit conduire au Château de Bezance.
ItinéraireLe trop-plein de la fontaine des Cournol s’évacuait dans la rue, provoquant de la boue qui, avec la glace, rendait la circulation impossible en hiver. Il fut décidé en 1806 de construire une fontaine au Terrail pour utiliser cette eau.
ItinéraireLa première fontaine publique de Romagnat était celle dite de la Cure. Construite vers 1700 ou 1720, après l’abandon des fortifications, elle était alimentée par des sources situées vers le haut des rues Giraudet et de Strasbourg. De forme octogonale, elle était placée au début de la rue de Montrognon devant la cure. En 1880, pour faciliter la circulation, elle a été reconstruite sous sa forme actuelle à l’emplacement qu’elle occupe aujourd’hui.
ItinéraireLa nouvelle fontaine fut bâtie sur un emplacement vacant, appelé chez l’Allait, située sur la rue principale à mi-distance des rues du Nord et Jeanne d’Arc. L’eau de la source de la Gazelle fut répartie entre les trois fontaines : l’Allait, la Cure et le Terrail. Le fronton de cette fontaine fut refait en 1884 sur le modèle de celle de la Cure. En 1929, elle fut déplacée pour l’adosser à la maison Jagoueix-Feyfeux (emplacement actuel) et construire un lavoir qui en recevait le trop plein.
ItinéraireCe lavoir a été construit sur un terrain donné par Alphonse Guerrier, baron de Romagnat, à l’entrée actuelle du parc de Tocqueville (angle avenue Gergovia et avenue de la République). C’est un bac de répartition qui fut construit dans le jardin de Bezance qui a permis d’établir une conduite jusqu’au lavoir. L’eau de ce bac était toujours propre et servait à abreuver les animaux et plus tard à l’alambic pour la distillation du marc. En 1880, la Commune fit installer une nouvelle conduite directement à partir de la fontaine.
ItinéraireA la réunion du Conseil Municipal du 3 mai 1950, on décida de la construction d’un lavoir qui recevrait le trop-plein de la Fontaine de la Cure. Pour se faire, on acheta un jardin situé à l’angle de la rue de Montrognon et de la rue du Terrail, en face de la tour de la porte de Montrognon. On appelait cet endroit « Chez Paul », d’où le nom donné à ce lavoir. A son emplacement, il y a maintenant un parking et, quelques pierres provenant de sa démolition ont servi à la construction du petit bassin Licciana Nardi (ville italienne jumelée avec Romagnat) sur la place située à côté.
ItinéraireAppelée ainsi pour sa proximité avec le ruisseau de la Gazelle que l’on appelait familièrement la Ragounette. Un canal collectait l’eau qui suintait dans les caves de la rue du Nord et de l’impasse Jean-Bart et la conduisait, vers le début de la rue des Granges, au quartier dit des Grenouilles. En 1912, cette eau fut amenée à une petite fontaine que l’on construisit rues des Granges, face à la maison Poux. La fontaine fut supprimée et l’eau mise à l’égout, quand on procéda à l’assainissement du quartier.
ItinéraireEn 1805, les habitants du quartier de l’Arzelier voulurent eux aussi une fontaine. Celle de la Croze n’ayant qu’un faible débit, ils s’entendirent avec les gens de ce quartier pour aller capter de l’eau aux sources des Sagnes. Ils commencèrent les fouilles, mais furent arrêtés par Monsieur Claude Mabru, petit-fils de l’ancien procureur de Montrognon, qui fit valoir ses droits sur ces sources achetées par son grand-père au seigneur de la Prugne. Il y eut néanmoins un accord entre les différents intéressés et les travaux du nouveau captage furent poursuivis. Une autre digue fut construite dans le ravin et des réservoirs de répartition installés. La fontaine fut édifiée contre la maison Cournol, à l’angle de la rue Vercingétorix et de l’impasse de la Groseille. On l’appellera la fontaine des Cournol.
ItinéraireEn 1804, les habitants du quartier de la Croze voulurent construire une fontaine pour utiliser l’eau de l’ancienne source du fief de la Prugne située vers la jonction des rues d’Opme et de Tocqueville. Ils s’associèrent à Gilbert-Henri Taché et Jean-Baptiste Brun, et la fontaine fut édifiée à l’angle de la route d’Opme et de la rue de Tocqueville. La croix Notre Dame de May qui se trouvait un peu plus loin sur la rue fut placée sur cette fontaine qui fut déclarée communale en 1840. En 1916, pour des raisons de commodité, une autre fontaine avec lavoir, utilisant la même source, fut bâtie de l’autre côté de la rue.
ItinéraireM. le Vicomte de Sartiges, propriétaire du château de la Prugne, consentit à donner un certain volume d’eau de sa source pour permettre aux habitants du quartier de Chambranchot de construire une fontaine. en 1832, celle-ci fut placée au bas de la rue de Metz, à proximité de la maison des soeurs. La croix qui surmontait le fronton de la fontaine fut payée, à titre d’amende, par une femme qui avait volé des choux. En échange, son nom ne fut pas dévoilé. Pendant longtemps, on appela cette croix, la croix aux choux.
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Fontaine lavoir située au centre du village place de l’Église, formant un bel ensemble avec un lavoir et une croix.
Construite en 1838
ItinéraireFontaine située à coté de l’église du XIe siècle et du château d’Opme (le château et les jardins sont classés Monuments Historiques depuis respectivement 1916 et 1969).
ItinéraireLa croix avait été détruite par la foudre en 1956. Un acte notarié, daté de 1704, fait déjà mention de cette croix sur la colline de Chomontel.
ItinéraireCette croix était appelée « Croix des Morts » parce qu’elle marquait l’endroit où le clergé de Romagnat prenait en charge les défunts de Clémensat pour les conduire à l’Église de Romagnat.
ItinéraireDatée 1843, elle rappelle la très ancienne Confrérie du Saint Esprit.
ItinéraireCette croix a été déplacée d’une vingtaine de mètres en 1804 pour être érigée sur une fontaine.
ItinéraireC’était à l’origine une croix de mission de 1848. Érigée près de l’Église, elle fut transférée avec les ossements de l’ancien cimetière situé au chevet de l’église. Elle a été remplacée depuis par la croix actuelle en lave de Volvic, oeuvre du sculpteur statuaire Jean Chauchard.
ItinéraireEnlevée aux cours des travaux pour l’autoroute, elle a été réinstallée en mars 2002.
ItinéraireElle est construite en pierre de Volvic et dispose de belles grilles en ferronnerie.
ItinéraireSituée à la limite des sections d’Opme et de Saulzet. Les habitants de ces deux lieux n’ayant pu s’entendre lors des rogations, deux croix avaient été construites à cet emplacement : une pour Opme et une pour Saulzet. Seule persiste celle de Opme.
ItinéraireDédiée à Saint Avit (patron d’Opme), elle a été offerte en 1869 par André Bouchet Martin.
Une niche accueillant une statue de saint Avit est disposée sous la croix.
Un bas-relief représentant l’Assomption de la Vierge est surmonté par une statue du Christ en croix.
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